Le Foyer de la Danse à l'Opéra - Tableau
Forename
Hilaire Germain Edgard;
Name
DEGAS;
Birth date
1834;
Place of birth
Paris;
Death date
1917;
Place of death
Paris;
Biographical note
Degas, fils d'un banquier, est élevé dans un milieu amateur d'art. Après sa formation aux Beaux-Arts, il séjourne en Italie (1856-1859), où il copie librement les maîtres anciens et se lie avec Gustave Moreau, qu'il admire. Il commence à Florence son premier chef-d'oeuvre, La Famille Bellelli (1858-1867, Paris, musée d'Orsay), monumentale scène familiale où le dessin précis se réfère encore à Ingres. De cette époque datent de nombreux portraits d'un naturalisme saisissant, dont celui peint lors d'un séjour à La Nouvelle-Orléans, Portrait dans un bureau (1873, musée de Pau).Un peintre de la vie moderne
Bien qu'il ne partage pas l'enthousiasme de ses amis pour la nature, Degas expose avec les impressionnistes dès 1874 (avec dix toiles), et continuera à le faire, à l'exception d'une année, jusqu'en 1886. Peintre urbain de la vie moderne, il privilégie les scènes réalistes, traitées le plus souvent en intérieur (Intérieur, ou Le Viol, v. 1868-1869, musée de Philadelphie), transfigurées par d'audacieux cadrages et jouant, à travers une palette sombre, sur de beaux effets de lumière.
Si on lui doit assez peu de paysages, le monde des courses a longtemps capté son attention, tout comme celui du spectacle, du théâtre et de la danse (Foyer de la danse à l'opéra de la rue Le Pelletier, 1872, Paris, musée d'Orsay), sujets pour lesquels il a multiplié toiles, monotypes et pastels. C'est cette dernière technique qu'il privilégie dans une série de nus (femmes se baignant, se lavant ou se faisant peigner) ; il présente dix de ces pastels à la dernière exposition impressionniste de 1886.
Degas a pendant très longtemps pratiqué la sculpture, usant de la technique du modelage (à sa mort, 150 sculptures étaient dans son atelier, dont plus de la moitié en très mauvais état).
La Petite Danseuse de quatorze ans (cire, coton, satin et bois, Upperville, États-Unis, collection Mellon) est exposée à la sixième exposition impressionniste, en 1881, et choque le public par son réalisme. Vers 1896, Degas commence à s'adonner à la photographie, utilisant dans les portraits de ses amis l'éclairage d'une lampe pour créer une atmosphère mystérieuse. La fin de la vie de Degas, personnage notoirement réactionnaire, misanthrope, est attristée par la cécité. Son oeuvre sans complaisance, qui compte quelque 2 000 tableaux et pastels, est un portrait réaliste et troublant de la société.
Period, dating
1872
Place
Paris
Identification
Le Foyer de la Danse à l'Opéra
Identification
Tableau
Category
Peinture
Material and Technique
Huile
; Toile
Measurements
Hauteur en cm : 32
; Largeur en cm : 46
Iconographic description
La salle de l’Opéra de la rue Le Peletier, où les danseuses répètent quotidiennement. Debout à côté du violoniste, le maître de ballet Moraine règle les mouvements d’une d’entre elles tandis que d’autres s’exercent à la barre. Selon sa vision originale et pour mettre dans sa composition un désordre qu’accentue la mise en page et qui traduit le réel d’une façon plus vivante, Degas laisse vide tout le centre et place au premier plan une chaise dont les pieds sont coupés par le bord du tableau. Nous ne nous étonnons plus aujourd’hui de ce découpage, qui dut paraître révolutionnaire au public de 1872, année où Degas peignit cette œuvre.
Le Foyer de la danse est le plus ancien en date de l’étonnante série de sujets que les coulisses et la scène de l’Opéra fournirent à l’amateur de musique et de ballets que fut le peintre. Dans les poses des danseuses, sous les éclairages de scène, dans les jupes de tulle qui accrochent la lumière, qui la boivent en quelque sorte, il trouvait un climat aigu, tendu, nerveux qui convenait particulièrement à sa sensibilité. Quelquefois son esprit subtil et caustique s’amuse à saisir l’attitude ou l’expression vulgaire chez l’artiste au repos.
Au début, Degas situe ses danseuses dans un cadre, mais à la fin de sa vie, préoccupé surtout de couleur, il donne plus d’importance au tutu et à la silhouette. Dans les dernières années, devenu presque aveugle, ce sont encore des figures de ballerines que ses doigts modèleront. Cette passion de la danse, il l’a aussi traduite dans les poèmes où reparaît ce tempérament moqueur et ironique qui ne fut jamais dupe et qui sait bien « que les reines se font de distance et de fard ».
Institution/Department
Musée du Calvaire
Title proper
Beraldi H., 1885-1891Title proper
Vallet E., 1892Title proper
Alaux D., 1910Title proper
Guerin A., 1984Facets
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Bibliography
Beraldi H., 1885-1891
Vallet E., 1892
Alaux D., 1910
Guerin A., 1984
Location status
Exposé
Object number
2001.1.21
Number of objects
1
Number of parts
1
